En référence à l’article paru sur msn.com: Un footballeur suisse devient la risée du web à cause de son tatouage
La puissance des réseaux sociaux
L’article montre une fois de plus comment les réseaux sociaux ont la capacité d’amplifier des faits a priori anodins. Ce pouvoir de porter aux nues, puis de traîner dans la boue. Le footballeur suisse Michael Frey en a fait l’amère expérience. Provoquant l’admiration de ses fans sur un premier réseau grâce à son corps d’Apollon, il est ensuite devenu l’objet de toutes les moqueries une fois la photo diffusée plus largement sur un second réseau. La raison ? Un tatouage affiché sur ses pectoraux, représentant simplement son prénom, son nom de famille, ainsi qu’un logo qui se trouve être celui de la marque de chocolat Frey.
Tous concernés
Alors, pourquoi un tel tollé pour un motif qui semble après tout plutôt descriptif ? « C’est moi, Michi Frey, comme les chocolats ». Eh bien, plusieurs internautes relèvent justement le ridicule d’une inscription qui aurait pour but principal de rappeler au footballeur comment il s’appelle (au cas où il aurait oublié !), renforçant ainsi les préjugés peu flatteurs quant au niveau intellectuel des pros du ballon rond. D’autres commentaires à mon sens plus pertinents parlent des « délires mégalos des footballeurs » : avec ce tatouage – marque qui est le plus souvent utilisée pour évoquer un proche, une valeur ou un souvenir particulier – l’égocentrisme devient tellement évident que cela choque tout le monde. Mais est-ce qu’on ne peut pas tous se retrouver dans ce désir plus ou moins affirmé d’attirer l’attention, d’être au centre, de se montrer ? Ce ne sont de loin pas uniquement les stars qui font des selfies (anglicisme lourd de sens : les québécois traduisent « égoportrait ») et les postent sur les réseaux sociaux à longueur de journée…
Notre nature profonde révélée
Fait intéressant, le tatouage final s’est construit petit à petit. Au début, il n’y avait que le logo, puis le nom et enfin le prénom sont arrivés, rendant la signification de plus en plus claire. De la même manière, on peut avoir des pensées égocentriques, un train de vie centré sur nous-mêmes, tout en conservant pendant un temps une générosité et un altruisme apparents. Mais, au fil du temps, si l’on ne change pas profondément, notre tendance s’accentuera inévitablement jusqu’à être révélée au grand jour, à notre honte. La Bible ne nous cache pas que c’est de l’intérieur de notre cœur que vient l’orgueil (Marc 7.22), nous n’avons malheureusement pas « besoin » de notre environnement extérieur pour l’apprendre. Elle parle en des termes très sévères de personnes qui « ont pour dieu leur ventre » (Philippiens 3.19), et annonce que dans des temps futurs par rapport à sa rédaction, les hommes seraient particulièrement égoïstes, vantards ou encore hautains (2 Timothée 3.1-2).
Un exemple à l’opposé du « star système »
Mais la Bible nous montre surtout un magnifique exemple à suivre dans la personne de Jésus-Christ, dont l’attitude durant sa vie a été à l’opposé de cette exaltation du « moi » omniprésente aujourd’hui. Pour être considéré dans la société, il faut se mettre en avant, se vendre, défendre ses droits. Jésus a fait tout le contraire : en venant sur la terre, la Bible nous dit qu’ « il s’est anéanti lui-même » pour devenir un homme (Philippiens 2.7). Il est décrit comme « humble de cœur » (Matthieu 11.28), lui qui a lavé les pieds de ses disciples, et qui ne s’est pas défendu – ni verbalement, ni physiquement – lorsque les soldats romains sont venus le prendre pour le mettre à mort sans raison valable. Jésus a été l’exemple parfait d’un homme qui a complètement renoncé à lui-même pour les autres, pour nous tous. Alors, quel modèle allons-nous suivre ?