Le rideau est tombé sur un Euro 2024 que plusieurs jugent décevant, notamment en raison de la performance en demi-teinte de plusieurs favoris. A l’inverse, les observateurs sont unanimes pour relever à quel point la victoire des Espagnols était logique, au terme d’un parcours de sept matches gagnés où ils ont proposé le jeu le plus plaisant à regarder.
On peut se demander ce qui a fait la différence entre la Roja et les autres formations : a-t-elle simplement de meilleurs joueurs ? Plusieurs évoluent bien sûr dans de grands clubs, mais l’équipe compte en fait moins de « stars » que la France ou l’Angleterre : à titre d’exemple, ces deux pays plaçaient respectivement 4 et 3 joueurs parmi les 30 premiers du dernier classement du Ballon d’Or (2023), tandis que l’Espagne en possédait un seul. Un article exprime de la manière suivante la force de l’équipe espagnole : « cela fait du bien de se dire que l’Espagne n’est pas une équipe parfaitement complète… c’est en acceptant leurs fragilités qu’Alvaro Morata et ses coéquipiers ont pu soulever le trophée » (lire : Le jeu et la morale ne demandaient que l’Espagne | 24 heures).
J’ai trouvé pertinent que l’importance d’avoir une juste appréciation de soi-même soit soulignée, et ici en particulier de ses faiblesses, pour remporter la victoire. Cela m’a fait penser à ce que dit la Bible à propos de l’attitude que Dieu désire voir chez les humains. Jésus l’illustre à l’aide d’une comparaison entre deux personnages : l’un est un chef religieux qui remercie Dieu parce qu’il n’est pas comme les autres hommes, il accomplit fièrement ses obligations. L’autre prélève les impôts – un métier particulièrement méprisé à l’époque – et demande à Dieu d’avoir pitié de lui, qui se sent si indigne. Le récit se termine en montrant clairement que c’est le deuxième homme que Dieu peut accueillir favorablement (lire Luc 18:10-14).
En ce qui concerne chacun d’entre nous, on peut avoir tendance à se comparer aux autres, et à se convaincre que l’on est tout de même meilleur qu’eux. Que l’on mérite donc l’approbation divine. Mais ce raisonnement est une folie, car le verdict de Dieu est sans appel : « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Cependant, la Bible dit aussi que l’humilité précède la gloire (Proverbes 15:33). Es-tu prêt à abandonner toute prétention sur toi-même, et à te présenter humblement devant celui qui t’a créé et te connaît parfaitement ? C’est la clé pour gagner la gloire avec Lui, c’est-à-dire le droit d’être dans sa présence majestueuse pour l’éternité. Cela vaut infiniment plus qu’une victoire à l’Euro!